Sur la façade du MAO Museo d’Arte Orientale flotte un drapeau blanc créé par Rirkrit Tiravanija. Ce manifeste, cette déclaration d'intention, délivre un message clair et sans équivoque : Fear Eats the Soul. Écrit en lettres noires sur un tissu immaculé, il appelle au courage, à la prise de position et à la mobilisation face à la paralysie causée par la terreur qui ronge l'âme.

Connu pour ses œuvres qui interpellent le spectateur et l'incitent à réfléchir sur les dynamiques politiques, sociales et économiques contemporaines, ainsi que pour sa pratique axée sur les relations humaines et les échanges culturels, Rirkrit Tiravanija a fait du drapeau un objet phare, un symbole revenant fréquemment dans sa pratique depuis les années 1990.

Fear Eats the Soul s'inspire du film Angst essen Seele auf (Fear Eats the Soul, 1973) de Rainer Werner Fassbinder. Comme d'autres œuvres de l'artiste, il attire l'attention sur les situations de conflit et de guerre, les épisodes de racisme et de xénophobie, le refus de l'autre et de la diversité, conduisant à un climat de peur et de méfiance réciproque.

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